Pour le Valais, peut-être plus qu’ailleurs, les années 2020 ont été un tournant. La pandémie de covid-19 a fait émerger des enjeux socio-économiques et de nouveaux besoins auxquels savent répondre le canton et la ville de Sion. Le temps où la cité sédunoise faisait figure de base arrière pour la région lémanique et souffrait d’offrir un marché limité est bel et bien révolu !
Porté par la croissance démographique et économique remarquable du Valais et notamment par l’image positive qu’il renvoie, Sion poursuit sa mue. Avec ses infrastructures et son cadre, le chef-lieu du canton est attractif, en particulier pour les travailleurs. La ville se prépare à absorber une population qui devrait être toujours plus nombreuse au cours des 20 prochaines années.
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Parée à changer de dimensions
Avec l’accélération de la transition numérique et le besoin personnel d’espace(s) et de nature, les handicaps valaisans d’hier sont devenus des atouts. La démographie et les indicateurs économiques confirment la nouvelle attractivité du canton, qui bénéficie de sa meilleure image depuis 2014, d’après une étude de Valais/Wallis Promotion. C’est ainsi que de plus en plus de professionnels choisissent de s’installer dans le canton alpin et à Sion. La haute qualité de vie et la présence d’entreprises de pointe, PME familiales ou non, start-ups et autres multinationales, comptent parmi les arguments déterminants.
Indubitablement, le Valais connaît un boom démographique. Fin 2021, sa population résidante s’élevait à 353’209 habitants soit 10’000 âmes de plus que trois ans plus tôt. L’Office cantonal de statistique et de péréquation prévoit même une augmentation de 10 % de sa population d’ici 2040. Sion et ses communes périphériques en concentrent actuellement 14 % (plus de 49’000 habitants) et croissent d’année en année. À n’en pas douter, elles en profiteront aussi. À elle seule, la ville de Sion rassemble quasiment 10 % de la population valaisanne. Ses 35’000 habitants la font déjà peser sur l’économie régionale et son statut va donc se renforcer à l’avenir – sachant qu’en journée, elle attire presque autant de pendulaires.
Du reste, la commune souhaite se préparer à offrir à sa population davantage de commerces, de lieux de vie et de places de travail. Les Sédunois profiteront d’ailleurs bientôt de deux quartiers, actuellement en développement : au nord-est de la gare, « Cour de Gare » et au sud des voies de chemin de fer, Ronquoz 21. Le premier offrira, dès 2024, 302 appartements, 5’759 m² de surfaces commerciales ainsi que 10’372 m² de bureaux modulables. Le second doit créer 6’000 emplois à terme. Parallèlement, les autorités espèrent développer une zone industrielle dans le secteur des Îles, dans la partie ouest de la ville.
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Sion, une ville en excellente santé économique
À l’instar des communes de Brigue-Glis, Naters ou Viège qui font office de locomotives pour le Haut-Valais, Sion est plébiscité en Valais central. Son tissu économique est extrêmement varié et s’appuie sur les secteurs des assurances et de la banque, mais aussi du « health care » et de la construction. Ces branches économiques sont sorties renforcées de la période covid-19. « L’Hôpital du Valais » demeure quant à lui un pôle d’activité en tant que tel.
Connue pour son administration, la capitale valaisanne est avant tout une ville de service, fière de ses produits et spécialités (son label « Sion Terroir Urbain » fête ses 15 ans en 2022). Surtout, elle réalise le tour de force de compter un emploi par habitant. En juillet 2022, son taux de chômage était de 2,4 %, contre 3,3 % douze mois plus tôt. Soucieuse de cultiver son attractivité, la ville de Sion propose aux PME des programmes d’aide à l’installation et à la recherche de financements auprès d’investisseurs privés.
Sa bonne santé économique va de pair avec celle du canton. En 2021, quelque 161 nouvelles entreprises, sédunoises ont été inscrites au registre du commerce, pour un total de 2’314 en Valais (respectivement +15 % et +11 % par rapport à 2020). Dans le même temps, une enquête de CRIF souligne qu’il a enregistré la plus forte arrivée nette d’entreprises, principalement en provenance de Suisse romande. Cette année-là, sa croissance a été deux fois supérieure à la moyenne nationale (7,6 % contre 3,7 %).
L’année 2022 devait s’inscrire dans la continuité. Surtout que le Valais vient de baisser son impôt pour les sociétés.
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