Le futur quartier de Sion, Cour de Gare, entend rassembler des commerces variés. Parmi eux, une institution sédunoise fondée il y a plus de 40 ans : la Pharmacie D. Machoud. Cette entreprise familiale se prépare à s’y installer à l’hiver 2024-2025. Sa propriétaire Dörli Machoud a tout de suite vu le potentiel de l’emplacement pour réaliser sa « pharmacie indépendante de demain ». Interview.
Pourquoi avez-vous choisi d’établir votre institution dans ce nouveau quartier de Sion ?
Avec ses logements et son école à proximité, Cour de Gare est un quartier intéressant au niveau du développement de Sion. À mon avis, c’est même le seul quartier en ville qui pourra s’étaler dans le futur. Aussi, le projet m’a semblé être l’emplacement le plus judicieux pour implanter, en ville, une pharmacie dans la tendance, moderne. Située dans un passage entre deux bâtiments, la pharmacie devrait bénéficier d’une belle visibilité. C’est pour moi un investissement et un joli pari !
Comment imaginez-vous la « Pharmacie D. Machoud » de Cour de Gare ?
Ce projet me donne l’opportunité d’ouvrir la « pharmacie du futur », une telle que les professionnels en rêveraient, avec différents coins, pour le conseil, l’aide et le suivi. Nous offrirons des prestations nouvelles, qu’un pharmacien peut également faire, au-delà de la vente. Avec l’agenceur de pharmacie, nous allons essayer de créer un espace très cosy où les gens se sentiront à l’aise, les clients pourront parler et les pharmaciens, écouter, conseiller et assurer leur suivi au mieux. La tendance, c’est de développer les nouvelles prestations pharmaceutiques liées au rôle élargi du pharmacien, comme administrer des solutions quand le client ne trouve pas de médecin.
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Aujourd’hui, quels sont les points forts de votre enseigne ?
La Pharmacie D. Machoud est un commerce indépendant établi depuis 1982 à la place du Midi, à cinq minutes à pied de Cour de Gare. Nous avons un laboratoire où nous faisons nos propres crèmes, suppositoires, mélanges… des préparations « maison », du « sur mesure », selon ce qui est demandé par les clients ou les médecins. Peu de pharmaciens font encore leurs préparations. En ce sens, l’enseigne n’est pas tout à fait classique. Notre pharmacie est sur le créneau de la médecine douce depuis 20 ans, mais nous avons introduit l’homéopathie bien avant, dans les années 1990, à côté de la médecine traditionnelle. Aujourd’hui, l’enseigne propose donc des produits de différentes médecines parallèles, naturelles : phytothérapie, oligothérapie, aromathérapie, spagyries…
Selon vous, quels sont les enjeux pour les pharmacies de demain ?
Pour perdurer, les pharmacies indépendantes doivent impérativement se distancer des chaînes et justement aller vers une pharmacie de proximité, d’accueil et de suivi. La pharmacie traditionnelle comme elle a été jusqu’à récemment n’est plus viable : les marges baissent et les prix augmentent. J’observe aussi que les gens sont ouverts aux solutions naturelles, moins chimiques ou agressives. À nous d’être professionnels et de faire la part des choses pour trouver des alternatives qui fonctionnent. C’est d’ailleurs dans cette optique que nos pharmaciens travaillent directement avec des laboratoires et des homéopathes.
La ville de Sion se développe à vue d’œil. Que vous inspire son évolution ?
La construction de logements et de nouveaux quartiers, comme Cour de Gare, est bénéfique pour tout le monde. Plus Sion se développe, mieux les commerçants et les habitants se portent. Par endroit, au nord de la ville notamment, je déplore l’impossibilité de se parquer à proximité des magasins à cause de la piétonnisation. Ce serait beaucoup plus agréable, et plus convivial, si les pouvoirs publics laissaient les gens circuler. La ville bougerait plus. Au moins, Cour de Gare comporte un parking et sera « garable » ; les clients n’auront pas à faire des centaines de mètres avec leurs sacs de commissions à bout de bras. Il sera facile de s’y rendre, facile et plaisant ! Le quartier devrait être vivant aussi grâce aux commerces qui s’y installeront. Nous verrons ce qu’ils feront. Pour ma part, je pense continuer à organiser des soirées animation, trois ou quatre fois par an.